
Une odeur de fiction
Une odeur de fiction
Dans son précédent recueil, Une femme c'est un Indien, Murièle Camac nous invitait à « un voyage, une quête, une Amérique », mais l'on restait coincés à la frontière.
Cette fois, on embarque vers d'autres contrées où « nous passons ». Le départ se fait à « Hollywoode » (au féminin), sur un écran où l'on découvre d'abord John Wayne, vite remplacé par Jennifer Beals. Puis c'est la narratrice qui prend les commandes : de truqueuse à maquilleuse (elle assume les effets), la voilà qui joue les actrices et devient personnage.
Avec sa plume, son arc et son « ordi », elle nous guide dans un tour du monde avant de nous faire visiter le sien, depuis « l'île Emily » (Dickinson) jusqu'à Pina Bausch, en passant par la Méditerranée, les Sex Pistols, Béla Bartok, Germaine Richier ou « les hommes des années 70 ».
Extrait :
Nuit du milieu des eaux.
Bruits des esprits.
Les bateaux criaient dans le port, secouaient leurs bois tourmentés.
Un langage d'égarés, de cigales folles.
Des démons flottaient
dans la transparence du ciel.
Nous étions pris dans un récit étranger.
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 0.9 cm