
Adieu à l'arbre : pièce en I acte
« Quelqu'un vient. Je sens bien, moi, là, tu vois. Je suis comme sur des charbons ardents à percevoir tout ce qui vit et grouille autour de moi. » (La mère)
Certes, Adieu à l'arbre (1953) appartient au genre dramatique ; le confirment les didascalies où l'intonation, un geste, un déplacement, une expression, la direction d'un regard, la position du corps, le souffle du vent dans l'arbre nous sont tour à tour précisés, ainsi que la mention en début d'ouvrage des différents personnages auxquels l'arbre vient s'ajouter sans être dit (seuls figurent La mère, son fils Skjalg et son camarade Sigurd), suivie des mentions de lieu (« un jardin ») et de temps durant lequel la scène se déroule (« une chaude soirée d'été »), enfin, dès à présent, son sous-titre, « Pièce en I acte ».
Cependant, et comme il apparaîtra décisivement dans tous les derniers écrits de Tarjei Vesaas quelle que soit leur forme (romanesque notamment) jusqu'à son ultime ouvrage entièrement composé de poèmes (Vie auprès du courant, 1970), c'est aussi de poésie qu'il s'agit. Soit ici un poème sous forme dialoguée : en cette façon, à l'instar de l'arbre lui-même, d'aller puiser loin dans les mots les ressources cachées de la vie, tandis que celle-ci se trouve confrontée à sa fin approchant, où elle s'affirme et s'engouffre. (O. G.)
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 13.0 cm
Epaisseur : 0.5 cm

