
La radio devant le microphone : voix, érotisme et société de masse
Ce livre retrace une histoire singulière et en partie souterraine de la radio, un média (et un art) dont le développement est parallèle à celui de la société de masse. À travers l'analyse d'une série d'oeuvres conçues pour le médium radiophonique (de Henri Chopin, Charles Chaplin, Walter Ruttmann, Mauricio Kagel, Julio Estrada, Anna Raimondo, Gerhard Rühm et Esther Ferrer), Miguel Alvarez-Fernandez fait l'hypothèse d'une parenté entre cette technologie globale émergente et certains éléments discursifs propres au fascisme.
Les mécanismes de séduction par lesquels la radio parvient encore à nous captiver, l'érotisme de ses voix acousmatiques, l'aura de nostalgie qui a toujours accompagné ses transmissions... Ces facteurs favorisent un type de relation particulier avec l'auditeur, une « intimité radiophonique », qui s'exerce par l'intermédiaire de la membrane palpitante du microphone. Les vibrations de cette surface élastique et liminale relient l'espace virtuel et électronique de la radio aux corps et aux voix qui viennent la caresser - ou la frapper. En donnant corps à cet espace interstitiel, Miguel Âlvarez-Fernândez entreprend l'archéologie médiatique d'une nouvelle forme de subjectivité - la nôtre.
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 3.0 cm

